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Chapitre 14 : Le principe complexification / plénarité et le modèle ontothérapeutique

L’expérience plénière encorps

Le processus plénier ne constitue pas toute la cure, même s’il en est le temps fort. Une seule, ou deux de ces expériences ne suffisent pas toujours non plus, même si leur répétition arrive néanmoins au bout de la tâche. En fait le nombre de ces expériences dépend du projet initial :
-     unique, il peut assurer la restituance par une thérapie courte,
-     répété, il réalise la transformance d’une personnalité troublée,
-     quasiment stabilisé, il signe l’accès aux processus inconscients dans l’analyse longue.
Enfin, ce vécu n’a pas qu’un seul aspect, bien au contraire. Aussi, après les généralisations scientifiques, faut-il revenir au plus concret, à commencer par décrire ce qu’elle n’est pas, cette expérience plénière :
-     elle n’est pas nécessairement intense, en émotion, décibels, surprise… elle peut être douce, à bas bruit, familière ;
-     elle n’est pas nécessairement agréable ou jouissive ; elle charrie sa charge de souffrance, de peur, d’étrangeté tout autant ;
-     par contre, même dans la douleur, elle se reconnaît par la satisfaction d’être (enfin) là, présent, soi ;
-     l’état de conscience n’y est pas nécessairement modifié (avec subversion de la structure mentale par exemple) ; il peut rester habituel, présent ;
-     le champ de conscience ne s’élargit pas nécessairement, surtout lorsqu’on est dans la restituance d’une thérapie courte ; il n’y a pas obligation à s’élargir aux purs processus inconscients ;
-     enfin, l’expérience plénière n’est pas nécessairement liée à la longueur de la cure, au type de méthode, même s’il y a une corrélation entre ces paramètres et ces manifestations.
 
            Elle n’est pas nécessairement tout cela. Par contre, elle devient une merveilleuse grille de lecture de tout le domaine psychothérapique.
 

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