Chapitre 12 : Les purs processus inconscients et le modèle ontologique LE MODELE ONTOLOGIQUE Avec les purs processus inconscients nous fondons l’être au cœur, c’est le point de départ et la référence incontournable. L’autre réalité absolue, ce sont les cadres de vie obligés: la société, le couple, (maternel puis affectif) et l’écosystème (qui commence dans l’utérus). Ces deux dimensions constituent la réalité objective, intérieure pour les premières, extérieure pour les seconds. J’insiste sur la qualité de l’inconscient comme réalité objective, puisque fondée en neuro-bio-physiologie.
Du côté de la subjectivité, nous avons deux dimensions correspondantes, l’une extérieure, l’autre intérieure. La dimension des structures stables (du “conscient” de Freud et Jung) doit être considérée comme une extériorité à cause de sa permanence ; elle comprend le tempérament et les traits de caractère habituels, quasi automatiques, qui se déclinent, selon les cadres de vie, en : socialité, conjugalité et personnalité (ce dernier concept est à prendre dans un sens restreint). Ces structures stables délimitent les champs et l’intensité des “qualités de vie” : le bon, le vrai, l’aimer. Et nous sommes de nouveau dans l’intériorité, dans les sensations, sentiments et significations, qui s’extériorisent par des comportements, des cognitions et des communications.
Voici comment ces quatre dimensions s’inscrivent dans l’être, Je, pour constituer sa complexité et sa globalité. Chaque dimension se subdivise en trois fonctions correspondant grossièrement à psycho-, socio- et somato-.
Schéma 34 : le modèle ontologique et la dynamique ontogénétique
La disposition de ce modèle est à la fois riche et évident. De plus il nous introduit très logiquement dans l’ontogénèse :
en a) se retrouvent les purs processus présents dès les origines et toujours inconsciemment à l’œuvre ;
en b) ils doivent s’inscrire dans les cadres de vie objectifs et extérieurs, en société, couple (et famille) et écosystème (englobant le corps), sous peine d’élimination ou de pathologie grave ;
en c) cette inscription génère peu à peu les structures stables, que sont le tempérament et les traits de personnalité ;
en d) ces structures stables délimitent les trois qualités de vie correspondantes: le bon, le vrai et l’aimer, comme inscriptions des trois purs processus en situation et en durée, en comportements, pensées automatiques et scénarios relationnels.
De a) à d), nous assistons à l’ontogenèse telle qu’elle s’effectue spontanément avant que l’être humain n’ait la capacité d’intervenir de par lui-même (voir les flèches extérieures). Il faut bien observer la genèse des “qualités de vie” qui résultent de l’inscription des purs processus dans les cadres de vie puis dans les structures stables, jusqu’à y être enfermées, délimitées, réduites. Ce qui se présente ici comme ontogénèse ne vient pas contredire les six étapes longuement développées dans le chapitre précédent. Il ne fait que le compléter dans la mesure où le cheminement des purs processus jusqu’aux qualités de vie concerne chaque étape de développement, la différence ne venant que du cadre de vie concerné, l’utérus pour l’énergie de vie du fœtus, l’école pour l’enfant de huit ans, par exemple, chaque cadre impliquant un processus privilégié et déterminant les structures conséquentes. Nous avons ici l’image synchronique alors que, là-bas, nous décrivions le déroulement diachronique.
Ce développement peut caler, déraper, dévier en pathologie, à chacune des étapes. A ce moment, le travail thérapeutique/analytique prend le relais, impactant des lieux spécifiques à chaque séquence de la cure :
- la thérapie courte, symptomatique, investit les qualités de vie en d) (comportementalisme, cognitivisme, systémisme, somatothérapies notamment) ou tente de faire changer les cadres de vie ; (en b) sur le schéma) ;
- la thérapie de durée moyenne, structuro-fonctionnelle, se focalise sur un foyer partiel englobant une structure particulière (trait de caractère par exemple) et sa qualité de vie (le bon), essayant de modifier en bloc l’équilibre structuro-fonctionnel de ce foyer (personnalité et bon) ;
- l’analyse longue, processuo-constituante, psycho- et/ou somato- analytique, entreprend une véritable palingenèse (re-naissance) en prenant le risque de sacrifier les structures, réinvestissant les purs processus pour les constituer en nouvelles qualités de vie qui vont, à leur tour, habiter différemment les cadres de vie et construire une “constitution” dynamique au lieu des structures rigides.
- (voir flèches intérieures du schéma c → a → d → b).
Schéma 35 : le modèle ontologique et les lieux d’impact de la cure séquentielle
Ce modèle permet aussi de situer sommairement les quatre grandes familles de pathologies psy :
- psychoses : non intégration des purs processus inconscients dans les cadres de vie,
- caractéroses ou troubles de la personnalité : mauvais effet des cadres de vie sur la personnalité,
- névroses : distorsion des vécus par les structures stables,
- normoses : non ressourcement des qualités de vie aux purs processus inconscients.
Nous apercevons très vite la fécondité - et la beauté - de ce modèle ontologique. A peine nous a-t-il donné le sens de l’ontogenèse, qu’il nous permet de situer très précisément les lieux d’impact des trois séquences de la cure thérapeutique. Nous retrouvons là aussi la raison des butées à ces durées :
- en thérapie courte, on ne s’aventure pas dans l’affectif (l’intime du lien) ;
- en thérapie focale, on respecte la structure globale et n’engage qu’un travail partiel sur une structure précise et sa qualité de vie correspondante ;
- en analyse longue, on prend le risque de la déstructuration, pour accéder aux ressources de base et œuvrer à leur constituance.
Nous pouvons aller plus loin et fonder plus solidement le délicat travail sur les sentiments en somatanalyse.
Transfert →passion → amour
les trois étapes de l’affectif en psycho-somatanalyse
A propos de la psycho-somatanalyse, nous avons évoqué les trois grandes transformations du sentiment affectif au cours de la cure :
- transfert comme répétition du passé,
- passion comme actualisation sur l’analyste,
- amour inconditionnel, ne donnant ni droit ni devoir.
Le modèle ontologique vient fonder ces observations de la somatanalyse en situant ces trois vécus dans l’être même de l’analysant :
- le transfert au sens large ou attachement est “structure stable”, trait de caractère fixé et répétitif, suscité et parfois exacerbé par le cadre facilitateur de l’analyse (dont fait partie l’analyste) ;
- la passion ou névrose de transfert succède au transfert lorsque la structure est “liquidée” plus ou moins violemment ; il s’agit du processus affectif (l’intime du lien) qui est d’abord amalgamé à la pulsion et à la libido (l’essence de l’énergie) ainsi qu’à la sécurisation par l’objet (l’analyste) tellement l’I.R.P. (irruption des processus inconscients) est subite et étrange ;
- l’amour ou agape émerge peu à peu dans toute sa “pureté” en se désamalgamant de l’objet indu ; l’amour ne donne ni droit ni devoir (envers son objet), il est inconditionnel ; personne et rien ne peut enlever l’amour de mon cœur.
S’il faut l’explorer longuement, ce pur amour, c’est pour qu’il devienne “constituant”, assurant son équilibre de par sa dynamique même, et faisant advenir le sujet, je (voir schéma ).
Schéma 35 :les trois étapes de l’affectif en psycho-somatanalyse
Conflit →sécurité →consensus →don
les quatre étapes de la dynamique de groupe en socio-somatanalyse
Nous pouvons retrouver la même inscription en science des quatre étapes de la dynamique de groupe puisque ces dernières renvoient aux quatre dimensions de l’être :
- le conflit est l’effet de la réalité des “cadres de vie” : chaque personne est différente et c’est cette différence qui suscite le conflit.... entre les membres du groupe et la tâche à accomplir ;
- la sécurisation est l’inscription des différences dans des rôles complémentaires comme autant de “structures stables”, rassurantes ;
- le consensus peut alors s’éveiller comme “qualité de vie” du bon et du vrai, à la fois sensitive et sensuelle (on sent ensemble), signifiante (on donne le même sens aux choses) et dynamique (on va dans le même sens) ;
- le don résulte du partage prolongé du bon et du vrai et se constitue de la troisième qualité de vie, l’aimer, qui n’est, ici dans un groupe, qu’un “sentiment affectif”, mais suffisamment fort pour recevoir et donner et, surtout, respecter la créativité d’un chacun.
Nous pouvons proposer une schématisation de ces deux parcours à partir de la trame du modèle ontologique.
Schéma 36 : les quatre étapes de la dynamique de groupe
Ces deux schémas nous rappellent le bien fondé de la distinction réelle (et de l’insistance didactique ici déployée) entre l’affectif du couple qui effracte jusqu’au pur processus et constitue directement le sujet, je, et l’affectif du groupe qui n’est que consensus et don, qui reste “qualité de vie” conditionnée par les exigences du groupe. Cette distinction souligne l’importance de disposer des deux cadres analytiques, individuel et groupal, pour travailler ces deux dimensions.
Les observations des dynamiques affectives et sociales en psycho-somatanalyse et en socio-somatanalyse s’étendent sur les trente dernières années, alors que le modèle ontologique est récent sous cette forme définitive. La rencontre de la clinique et de la théorie de façon aussi seyante est un heureux aboutissement qui fait validation de l’une et de l’autre. De plus l’élégance de l’ensemble ajoute une preuve supplémentaire de sa faisabilité.
Le modèle ontologique propose les panneaux indicateurs du cheminement que suscite « l’hyperventilation en état de détente » de la pneumanalyse. On peut moderniser l’image et parler de GPS, en attendant Galileo. En effet, les quatre consignes (qui ne sont pas des obligations) induisent un processus bio-physiologique commun qui s’habille de contenus somatologiques et psychologiques personnels. Ce sont les étapes de base que précise le modèle ontologique, laissant à l’analyste le soin d’exploiter les sensations, visions et vécus propres. Depuis que je fournis aux pneumanalysants ce GPS, ils cheminent avec sécurité et célérité dans cette initiation, vers l’éveil des purs processus inconscients, sans être gêné par les panneaux indicateurs, tout simplement parce qu’ils tracent le véritable processus. Voici cette route… ontologique.
Schéma 36 : les étapes ontologiques de la pneumanalyse
Voici la légende du schéma :
I. Subversion des traits de caractère et des scénarios relationnels.
1) Subversion de la socialité
Il suffit d’être à l’Eepssa et de se prêter à la pneumanalyse pour avoir suffisamment échappé aux contraintes et pesanteurs sociales !
2) Subversion de la conjugalité
L’exercice se fait en duel, avec un thérapeute ; ça fait couple et le patient doit choisir, accepter son accompagnateur, lâcher-prise et s’abandonner à sa présence et à ses interventions éventuelles ; il doit s’extraire de ses structures de gestion de la relation à deux ;
3) Subversion de la structure personnelle
Il y a quatre « consignes » et le patient va les interpréter très personnellement :
- inspirer plus que d’ordinaire,
- expirer passivement,
- remplir les lobes supérieurs des poumons,
- ne pas bloquer la respiration.
Nous n’expliquerons pas le pourquoi de ces consignes qui nous apparaissent dans une indétermination suffisante pour permettre toutes les mises en acte et adaptations nouvelles ; le patient subvertit ses structures habituelles de respiration, de docilité/rébellion, d’état d’être.
II. Accès aux purs processus inconscients
Cette respiration particulière doit se faire en état de détente pour franchir les trois étapes suivantes sinon elle provoque des résistances dont les signes sont tout aussi universels que les étapes elles-mêmes, car chaque processus inconscient est protégé par une structure particulière.
4) Traversée de la structure corporelle et éveil de « l’essence de l’énergie »
C’est l’hyperventilation qui subvertit la structure corporelle en modifiant les constantes internes (hyperoxygénation, hypocapnie, modification de l’équilibre acido-basique etc.) ; l’attitude externe (contrôle conscient, tension musculaire etc.) doit s’adapter par la détente pour rétablir l’équilibre global ; cela permet l’éveil énergétique que nous avons décrit à propos des p.p.i. (ouverture des centres énergétiques, circulation entre les centres, volupté, blocage sur anneau musculaire (reichien) fermé avec émotion et remémoration des causes du blocage, souvenirs anciens oubliés mais réels, visions d’images réalistes). C’est ce qui se passe sur le divan freudien et le matelas reichien. Il s’agit donc de l’inconscient personnel, réel, libidinal, historique, de l’inconscient freudo-reichien.
En cas de résistance de la structure corporelle, nous observons les signes classiques de la tétanie (picotements, tensions, paralysies partielles, main d’accoucheur, anxiété etc.). Dans les cas les plus sévères, il y a subitement « sortie du corps » (OBE) en clivage. Quant à la tétanie, elle cède tout d’un coup, dans un grand éclat de rire éventuellement !
Tétanie et sortie du corps marquent l’excès de contrôle. Du côté du choc et de l’amalgame, on notera ennui, lassitude jusqu’à endormissement.
5) Traversée de la structure mentale et accès à la nature de l’esprit.
La circulation énergétique envahit peu à peu le cerveau et subvertit la structure mentale. Le vécu intérieur s’annonce par le fameux tunnel noir avec aspiration de plus en plus vive vers son extrémité ; la manifestation extérieure, pour le thérapeute, est : réduction du volume et du rythme respiratoire jusqu’à l’apnée. Puis se manifestent les processus « purs » de structure :
- clarté : pure lumière et pures couleurs, sans les contours qui en font des images ;
- agapé : sentiment d’amour sans objet (partenaire) qui le structurerait ;
- epistémé : conviction d’évidence absolue ; je sais que je sais, je ne sais pas ce que je sais, mais je sais ; les structures conceptuelles, sémiotiques, syntaxiques ont disparu ;
- volupté : la volupté énergétique s’accroît encore ;
- liberté : ça se déroule tout seul et comme il se doit, dans l’auto-organisation et l’autopoïèse parce que la volonté et la maîtrise ont cédé.
Les orientaux situent le nirvana ici. C’est la fin des cycles de réincarnation, de structuration ! D’où la tentation d’appeler ce processus « inconscient oriental », ou méditatif ; nous l’appellerons « inconscient absolu ».
En cas de résistance des structures mentales, le patient ressent une hyperacuité sensorielle : les cinq sens sont à cran : tout bruit, tout mouvement du thérapeute dérangent, agacent, irritent. Lorsqu’il y a eu sortie du corps, le patient (en clivage) accède directement à l’étape suivante sans traverser le tunnel noir ou ses équivalents.
Du côté de l’amalgame, on tombe dans la confusion, dans le tunnel noir et même dans l’effroi. Il en résulte une peur panique, de l’ordre de la peur de l’effondrement évoquée par Winnicott.
6) Traversée de la structure personnelle et accès à l’intime du lien
Les orientaux méditent pour…rester dans la nature de l’esprit parce que le passage à l’étape suivante se fait… spontanément comme chez les occidentaux avides d’images. En effet les images reviennent mais informées par clarté, agapé, epistémé, volupté et liberté. Ces images sont belles, luxuriantes, paradisiaques. Elles sont symboliques, archétypales, d’où l’association à l’inconscient collectif de Jung. Des scénarios se construisent sur la trame des contes, fables et autres mythes. Ils sont quasi toujours moraux et éthiques.
Pourquoi cette irruption de l’éthique et de l’esthétique ? Parce que l’éveil des clarté, agapé, epistémé et volupté produisent une telle intimité que l’extérieur devient beau et l’intérieur, moral. Mais on s’immerge totalement dans le symbolique et l’archétypal et en voici la manifestation fondamentale : on rencontre dans ces scénarios mythiques trois types de personnages :
- des êtres vivants que l’on aime ;
- des êtres morts qu’on a aimés ;
- des êtres « virtuels » qui font modèle : êtres religieux, archétypaux, divins…
Nous ne différencions plus le vivant, le mort et le virtuel. La structure « personnelle » qui sépare ces trois états est subvertie.
Les personnes qui sont sorties du corps et fonctionnent en clivage, s’exposent aux fameux défilements de vie et voyages planétaires.
7) Le point de retour
Ça s’arrête spontanément, à moins que ce ne soit le thérapeute qui arrête la séance en réclamant ses… cinquante euros ! Le vécu de ces purs processus – toujours conscient, mémorisé et restituable – contribue à la « constituance » de l’être, du sujet : Je (8).
La constituance de l’être, l’avènement du sujet
Ce terme de « constituance » nous renvoie au travail analytique (psychanalyse, somatanalyse, pneumanalyse) et à sa finalité. Dans cette séquence longue de la cure séquentielle nous travaillons à l’assouplissement des structures, à leur déconstruction, avec même une déstructuration transitoire. Les « structures stables » ne sont donc plus là comme des échafaudages externes, comme des étayages, comme une cuirasse musculo-caractérielle. A la place, s’éveillent les purs processus comme des forces dynamiques qui remplissent l’être par l’intérieur, le gonflent, le constituent. Mais, contrairement aux structures externes qui sont stables, ces processus (énergie, esprit, intimité) nécessitent une animation constante avec l’avantage d’être adaptés au présent, en présence juste, et d’être authentiques, issus du plus profond de l’être, en situation.
La pneumanalyse et ses réactions pathologiques
Un processus aussi puissant que l’hyperventilation en position allongée provoque des mécanismes de défense tout aussi puissants. Le tableau suivant les énumère et les dispose aux trois temps des subversions structurelles selon l’attitude en stress (excès de structuralité) ou en choc (excès de fonctionnalité) du sujet.
Attitude en stress
L’hyperventilation provoque une modification de l’homéostasie interne qui doit être équilibrée par le lâcher-prise externe. A défaut, s’installe une tétanie classique avec picotements, fourmillements, crispations jusqu’aux paralysies qui déclenchent angoisse et douleurs. Lorsque le patient est en clivage, il peut vivre une sortie du corps classique, à la fois voluptueuse et angoissante.
Plus loin, le refus de lâcher la structure mentale provoque une hyperacuité sensorielle avec perception désagréable des bruits, des mouvements du thérapeute, des lumières jusqu’à l’agacement, l’irritation avec retour à la conscience habituelle.
Enfin, à la troisième étape, la personnalité clivée, déjà sortie du corps, expérimentera les fameux défilés instantanés de vie, ou se déplacera à toute allure sur la planète et dans l’espace.
Attitude en choc
Les personnalités en manque d’énergie qui, de plus, n’hyperventilent pas suffisamment, se retrouvent peu à peu dans l’ennui et la lassitude parce qu’il ne se passe rien. Elles peuvent aussi s’endormir, ce qui n’est pas à confondre avec la légère confusion qui signe la subversion de la structure mentale.
A l’approche de cette dernière, les personnes en choc peuvent développer effroi et effondrement, ou une confusion suffisamment paniquante pour qu’elle « réveille ».
Enfin, plus loin, s’installent stase, stagnation, position scotchée sur place à l’intérieur du tunnel, faisant ressentir des vécus infernaux (20% des expériences).
Tous ces symptômes, ici artificiellement provoqués, correspondent à des symptômes fonctionnels courants (tétanie, spasmophilie, peut-être fibromyalgie et fatigue chronique) et à des vécus existentiels fréquents (vide intérieur, burn out, stagnation) et permettent d’en comprendre le fonctionnement jusqu’à pouvoir en gérer la prévention.
Schéma 37 : subversion des structures internes, résistances en stress et en choc, et accès aux purs processus inconscients
La systématisation des trois étapes de subversion des structures et d’éveil des trois processus inconscients peut laisser songeur… comme ses contenus ! Elle correspond pourtant totalement aux exercices débouchant sur des états de conscience modifiés, des NDE, des expériences paroxystiques sexuelles, amoureuses, artistiques et mystiques, des psychanalyses et somatanalyses. Son intérêt est double : elle illustre encore une fois la pertinence du modèle ontologique et donne des éclaircissements fondamentaux pour toutes les pratiques énumérées ci-dessus. Quant à celui que cela laisse dubitatif, il ne lui reste plus qu’à lire les livres de plus en plus nombreux, y compris médicaux, qui évoquent la chose jusqu’à ce qu’une sécurité suffisante donne envie d’essayer !
Mais proposons encore une illustration plus détaillée de ces processus révélés par le tanking.
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